J’ai fais mon « voyage de vie »
Hier à l’occasion d’une séance d’accompagnement rondement menée par Frédéric Briones, j’ai vécu une expérience étonnante sur fond de « voyage de vie » quatre heures durant. Comment dire… comme vous dire ? Heu… Que c’est déroutant !
C’est un exercice à la fois linéaire et itératif où j’ai revisité mon histoire de vie, mon chemin parcouru mais aussi mon chemin à parcourir…
« Chemin parcouru et chemin à parcourir, au mur devant moi »
J’ai encore des frissons en l’évoquant. Fred m’a invité à placer sur une grande feuille blanche scotchée au mur un chemin imaginaire qui part de ma naissance (en bas à gauche)… jusqu’au jour de l’ultime l’instant de mon dernier instant (en haut à droite). J’ai placé sur ce chemin des petits points, des points moyens, des gros points sur les événements marquants de ma vie de 50 ans.
Autour de chaque point, j’ai écrit des choses importantes, des mots clés, des idées, des instants de grâce, des instants trash, des émotions… Chaque moment précieux était, un pays en soi, « Le pays du trio B.O.S », « Le pays des cris », « Le pays du NON », « Le pays de la victoire » etc. La feuille s’est progressivement colorée au fil des points et des pays.
« Narr-acteur de mon récit de vie »
Puis j’ai parlé. Je me suis raconté, NarrActeur de mon récit revisité en pointillés.
J’ai dit des choses. Je me suis écouté me raconter. Les deux oreilles de Fred buvaient mes paroles en silence. J’étais la star de mon histoire. Fred, lui… comme un spot a su délicatement mettre en lumière certaines pièces choisies de mon puzzle… en les questionnant simplement.
Il a posé des mots aussi en lien avec son ressenti. Interaction.
J’ai commencé à faire des liens entre des événements. J’ai revisité avec Fred deux points en particulier. L’un sombre comme le fond d’un puits, l’autre brillant comme une étoile. Un lien est apparu de la nada entre ces deux points. Jamais, jamais je n’avais fait le rapprochement. Un fil d’or s’est noué entre ces deux événements.
« On bascule vers le haut »
A un moment, de ce puits qui m’avait toujours aspiré est sorti comme une immense boule de feu. J’ai eu accès, soudainement à la puissance de ce qui avait bien failli foudroyer l’enfant de 7 ans que j’avais été. Le magnifique paratonnerre que je fût enfant, qui n’avait pas fui, ni fondu m’a fait sortir comme électrisé de cette aventure de 4 heures. Je n’étais pas une autre mais le même en mieux. Les paroles d’une musique me sont apparues. Nous l’avons écouté, fébriles. Un geste-ancrage est né aussi, utile pour la suite.
Je vous avais dit que c’était un peu difficile d’expliquer ces 240 minutes passées à cheminer dans ce que Fred appelle la thérapie narrative.
Il est des instants inattendus où l’on bascule vers le haut… merci Fredo !
Olivier-Georges Paris
Coach- Socio-Ergonome – Biographe